Comme ça fait longtemps… 久し振りね!!!

Et voilà, le voyage est passé de l’autre côté de ma vie, dans le passé…

Bon, on ne peut pas dire que je fus très constant avec cette page, mais mon blog japonais est très encourageant. Alors je reprends ici, à la suite de ce terrible moment de déprime, après des analyses de sangs peu encourageantes mais qui se sont révélées exceptionnelles et sans suite. Mon bilan de fin septembre était bon, je suis revenu vers 48 000 répliques du virus (mi aout 108 000) et j’ai encore tout de même plus de 450 T4 (mon « record » l’an dernier est de 550). On traite à partir de 200 000 / 200 car on estime la probabilité de tomber malade plus forte sous ce seuil. Toutefois, il faut descendre à moins de 100 / 150 T4 pour courir des risques majeurs (pneumonie, etc). Je suis parti très tranquille au Japon, et il ne m’est rien arrivé. Ainsi, depuis le début de la semaine, je me réveilles à des heures pas possibles (ce matin, 5 heures 30, me parait presque une victoire, surtout que je me suis couché pour la 1ère fois après minuit… à l’exception de lundi où j’ai retrouvé Shogo et 2 amis à lui, mais je crois que j’étais un véritable zombie ce soir là!).

CÔTÉ BONNE SURPRISE, J’AI ENFIN MA FREEBOX !

Mais à quoi me sert, je reste célibataire… ça m’a semblé terriblement évident qu’il manquait quelque chose à ma vie, au Japon, et que ce quelque chose était tout simplement de l’amour… eau de rose, eau de rose, mais j’assume pleinement. C’est beau, être amoureux, non ? Ma nouvelle « excuse » est ma séropositivité, comment le dire, donc je le dis pas, donc si le mec me plait, j’insiste pas… donc il ne se passe rien. Nul, quoi. Pas facile d’être séropositif, toutefois, peur de pouvoir un jour contaminer l’autre, d’autant que c’est encore récent pour moi, et que je n’ai pas franchement cherché à l’être… Mais je m’apperçois qu’en plus d’être prudent en ce genre de chose, il faut aussi faire attention. Finie, l’époque où les gays étaient prévenant, gentils, solidaires sur ce sujet. Maintenant, c’est l’époque de la Gay Pride, de Pink TV et des émissions gayfriendly, l’époque du Titanic, pas grave si le bateau coule parce qu’on a bien chargé la barque. Je délire ? Non ! Les mecs « apprécient » de plus en plus s’il faut utiliser une capote, éjaculent sans ce soucier si ladite éjaculation est safe – fellation… mes pauvres gencives n’attendaient que cela, et je vous raconte pas la taille des amygdales pendant les 6 mois qui ont suivi… Epoque de nases, et ou ailleurs on continue, dans le fin fond d’une France frileuse et reculée, à brûler les gays et où le vacarme médiatique n’a d’égal que le silence et l’absence de réaction chez les homosexuels, à ce moment là peut être trop occupés à tester les nouveaux produits -qui puent vraiment- pour homme de chez Monoprix.

D’ailleurs, l’année 2004 aura été une année fort généreuse pour les « gays » : Noêl Mamère et le mariage de Bègles, vacarme médiatique sur la tentative de meurtre du nord, loi sur les discréminations soutenues jusque par la droite, PinkTV, Sarkosy pour l’égalité des droits, SIDA grande cause selon de voeux de Jacques Chirac… Mais qu’est ce que LES HETEROS NOUS AIMENT, ALORS ! On doit « acheter » et « voter », à mon avis pour déchainer tant de sympathie… Et les homosexuels, eux, ils font quoi ?

Enfin, il y a eu la création du groupe WARNING qui rappelle que tout le monde n’est pas si gentil au pays des gays et adopte des positions intelligentes… mais bon. Ils ont aussi comme grand mérite d’analyser, et critiquer, ACT UP, une association qui me sort parfois par les tous de nez depuis un bail, une association de petits bourgeois blancs des grandes écoles majoritairement hétérosexuels et séronégatifs socialistes honteux compatissant à toute la misère du monde, qui aiment bien taper sur les élus socialistes, mais n’ont jamais zappé pour de vrai les bars bordels, les écrivains barebaker et refusent tout débats sur les problèmes de contamination volontaire, attendant peut être que ce soit Sarkosy qui s’en charge… Je peux pas m’empêcher de penser à les associer à cette grosse conne multiliftée ringarde de droite appelée Line Renaud. Je sais j’abuse, mais on ne se refait pas… Celle là, quand je la vois, j’peux pas ! Comme Régine. Toutes les 2, avec Angela et « Doudou », du Loft, incarnent bien ce que je pense de notre époque, d’ailleurs : « on en est là ». C’est mon côté Houellebecq. Ou plutôt mon côté Sartre : il y a beaucoup de boulot !

FIN DE PARENTHÈSE

AUTRE BONNE NOUVELLE, J’AI UN NOUVEAU TÉLÉPHONE

Eh oui, j’ai craqué sur le n401i, pas qu’il soit 3G, et blablabla, mais pour moins de EUR100, il a une bonne tête et une jolie couleur bleue, fait des vidéo, des photos pas mal du tout… Bon, c’est pas un W21CAS Au by KDDI, avec ses 3mégapix, etc, et la jolie Nakama Yukie pour vendre le tout… mais c’est très correct, et avec les sous que je n’ai pas dépensé pour avoir un téléphone visio qui ne me sert qu’à moi puisque personne n’a encore la visio – mais qui sert à frimer à fond en disant que ON PEUT faire de la visio-, eh ben je prépare mon prochain retour au Japon…

C’EST DINGUE, ETRE A PEINE ARRIVE EN FRANCE ET VOULOIR REPARTIR AVEC LE SENTIMENT QU’IL S’AGIT EN FAIT DE RENTRER CHEZ SOI… Et pourtant, ils ne sont pas faciles tous les jours, les Nippons… Mais mon Katukare chuukara, mon udon minisetto avec unagidon, le tempura… Ca me manque….. et puis ils ont parfois beau être bizarre, avec tout ce temps passer à écrire sur leur keitai, ou a dormir, eh ben, qu’est ce qu’on se sent bien, à tel point qu’on fini par faire comme eux. Ils ont bien raison, et ici aussi, je vais pas me priver de m’avachir dans le bus, le métro, le restaurant… Je comprends, maintenant, cet aspect guindé qu’ils ont ici, dans les lieux publics. Pas dormir, pas manger. Dur !

A PART CA, je passe le JLPT dans une semaine. Le décallage horaire et la fatigue m’ont rendu un peu parano par rapport à quelqu’un (celui par qui je me suis apperçu en septembre que je pouvais ENCORE être amoureux, et que ça m’a beaucoup interpelé, troublé, attristé… bref, je n’ai même pas cherché à ne serait-ce que l’embrasser, quel idiot, alors ! Mais ça y est, ma petite crise est passée. Ca sert, faire son deuil de près de 500 photos de Kyoto, de Tokyo, de Toshiko, de Megumi, de gens rencontrés au hazard des visites… On s’apperçoit que le plus important, c’est soi, soi d’abord, ce que l’on créé, ce que l’on aime. Alors je ne regrette plus rien, maintenant, je laisse passer le temps, et alors je lis, je partage avec vous des photos, mon journal.

ET JE RETROUVE UN VERITABLE AMOUR : LA MUSIQUE DE VIVALDI, et l’un de ses serviteurs, Fabio Biondi…

En fond, depuis tout à l’heure, le très connu Il Cimento dell’ Armonia e dell’ Invention, Op 8, une ensemble de 12 concertos dont les plus connus sont bien entendu les concertos 1 à 4 Il Quattro Stagioni , Il Primavera RV269, L’Estate RV 315, L’Autunno RV 293, L’Inverno RV 297, plus généralement appelés ici « 4 saisons ». J’aurais pu écouter l’Opus 3, 12 concertos L’Estro Armonico, ou l’Opus 4 La Stravaganza ou bien encore de ces concertos pour basson, ou pour flute Opus 10, ou encore pour mandoline, ou pour violons et instruments variés, ou encore un des nombreux opéras que l’on redécouvre seulement depuis une dizaine d’annéee… Mais je vous avouerai que l’enregistrement de Fabio Biondi et Europa Galante est vraiment au sommet. Ainsi, les 6 concertos du 2ème CD, ceux que j’écoute en ce moment, forment un programme d’une grande cohérence et ne souffrent pas de l’habitude que l’on ressent à l’écoute des « saisons ». Et pourtant, ces saisons, plus encore que lors du précédent enregistrement de 1992, que celui de Onofri et Estro Armonico en 1993, dosant littéralement les Harnoncourt, Hogwood, Pinnock, et indépassable même par un Rinaldo Alessandrini qui s’y est collé il y a un an, eh bien ces saisons sont magiques et étonnantes. A la grace de 1992, Biondi rajoute la virtuosité, et dépasse Onofri en terme de bruit, n’hésite pas à se faire plus sale qu’Harnoncourt, trouve parfois la grace et le moelleux de Hogwood, mais surtout joue des tempos et des rythmes de danse que naguère Pinnock avait le premier révolutionné en accélérant le tout et faisant passer l’interprétation des 4 concertos de 45 à 35 minutes… Le vrai luxe de cette version, c’est quand il prend le parti de ralentir le tempo, ou oser une très brève cadence. Inégalé. Alors ces 6 autres concertos du 2ème CD, je les écoute très rarement comme tous mes disques -surtout ne pas s’y habituer!-, mais quelle écoute ! Là, c’est une hérésie: j’écris avec cette musique « en fond », mais rassurez vous, je fais des pauses, tout simplement émerveillé par le génie, la propension à la mélancolie ou à l’humour de ce musicien que j’oublie souvent, que je délaisse et que je « trompe » mais vers lequel je reviens toujours car il incarne le mieux cette époque que j’aime. Et le charme de ces petites musiques pour moins de 10 instruments ne s’épuise pas, j’entends toujours ce petit quelque chose « qu’il avait pas le droit de faire », ce basculement vers l’inconnu -une autre tonalité, un emballement, etc- au coeur d’une mélodie pourtant si « répétitive » au premier abords mais qu’il travaille au corps comme un champs de bataille, bref un quelque chose de quelques secondes d’incertitudes, et qui souvent m’arrache des larmes à foison…

Je vous laisse. J’inaugurais ce retour d’une longue prose que vous me pardonnerez. Je ne serai pas toujours aussi long.


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