J’peux plus

Le Japon inaugure la lutte statistique contre la maladie.

Bon, cette semaine, le levé matinal, c’est échec total. Hier matin par exemple, le réveil a sonné à six heures et demie, et je n’ai pas pu du tout me lever. Je me suis finalement réveillé à huit heures et demie. Je dois absolument résoudre la question du repas le soir, c’est à dire que, comme je rentre vers vingt-deux heures passées, soit je dois manger au travail en début de soirée quand cela est possible, soit je dois manger très peu et aller me coucher même si j’ai un peu faim, avec le temps, la sensation de faim devrait s’en aller puisque mon petit déjeuner est, lui, assez copieux. Se lever de bonne heure, ce n’est donc pas qu’une question d’heure, c’est également une totale reprise en main de routines erronées.

Quand j’écris erronées, je veux dire par là que quand je mange le soir après être rentré, généralement je mange beaucoup et puis je perds du temps à ne rien faire. Il m’est strictement impossible d’écrire, par exemple, après avoir beaucoup mangé.

J’ajouterais qu’en ce moment, le soir, je mange très mal. Beaucoup de féculents, c’est l’hiver. J’ai donc pris un peu de poids et je me lève le matin un peu lourd. Si j’ajoute la saison des pollens, j’ai l’explication de cette impossibilité à maintenir un levé matinal.
Bon, toutefois, ce matin, je suis parvenu à me lever à six heures et demie, d’ailleurs, j’ai émergé un peu avant vers six heures, ce qui veut dire que malgré des difficultés ici et là, je reste sur la bonne voie. On va y travailler aujourd’hui.

J’avais commencé un long billet sur le coronavirus au Japon, cette politique du gouvernement japonais de ne rien faire en limitant strictement le nombre de personnes testées au strict minimum pour dissimuler l’étendue de la contamination. Lundi, j’étais vraiment très en colère, et puis je ne l’ai pas écrit, et puis c’est passé.

À moins de vouloir être une star, qu’est-ce que c’est qu’un billet qui rajouterait sur ce qu’on sait déjà, à savoir que le gouvernement, depuis le début de cette affaire, est prêt à sacrifier la population pour la seule sauvegarde des intérêts financiers en jeux lors des Jeux Olympiques de Tôkyô, et qu’au lieu de faire tester toutes les personnes ayant rencontré celles et ceux qui ont contracté le virus, il se contente de « fermer les écoles ».

Ainsi, cette femme à Ehime, dans l’île de Shikoku, qui a voyagé à Ôsaka puis Tôkyô pendant une semaine avant d’être dépistée après avoir déclaré des symptômes sévères. Aucun avis de recherche des personnes rencontrées n’a été lancé. Elle a pris le train, est restée à l’hôtel… Ce faisant, il n’y aura qu’une seule contamination comptabilisée quand un traçage de son parcours et de ces rencontres en aurait peut-être révélé plusieurs. Ou bien ces gens qui se sont vus refusé un dépistage malgré de la fièvre et de la toux et invités à « rester chez eux » qui ne se comptent plus.

Le Japon a testé moins de 3000 personnes depuis le début de l’épidémie, à comparer aux 10000 personnes par jours en Corée et aux 4000 par jour en France. Alors évidemment, c’est sûr que les chiffres s’envolent chez ceux qui dépistent, et qu’ils stagnent là où on ne teste pas.

Le Japon inaugure la lutte statistique contre la maladie.

J’avais donc commencé à écrire sur le sujet, et puis c’est retombé. Je m’en fiche, quelque part. Je n’ai pas le droit de vote, ici, mon avis ne compte pas…

Ici, l’ambiance est un peu bizarre, je ne sais pas comment vous traversez cette période. La confiance en le gouvernement est très basse, et chez moi, elle est carrément au point mort. Ce midi, dans le train, les fenêtres étaient ouvertes, c’était la première fois que je voyais ça. Il y avait un petit côté métro parisien… Et puis cette annonce, « les fenêtres sont ouvertes afin de faire circuler l’air et limiter la propagation du virus ». C’est une bonne idée. Je ne sais pas si c’est vraiment efficace, mais dans une épidémie, ce sont les petites choses comme ça qui font qu’on se détend et qu’on sent que chacun fait ce qu’il peut.

À l’école où je travaille, une petite école de langue, j’ai inauguré cette approche la semaine dernière. J’ai acheté de ma poche une « pastille eau bleu » pour les toilettes, une boule désodorisante, un désodorisant, des lingettes pour nettoyer la cuvette et des lingettes pour nettoyer les sol. Ça peut paraitre superficiel, mais dans un pays comme le Japon, ça ajoute un côté soigné. Pas que les toilettes étaient sales, mais maintenant elles sentent bon et chacun peut désinfecter la lunette. Un petit truc qui rassure même si ça n’a aucune influence sur le virus.

J’ai ensuite rapporté des lingettes alcoolisées et un spray alcool à mettre au comptoir, là où les étudiants se présentent. Et puis j’ai suggéré quoi dire et quoi faire à la secrétaire qui était assez inquiète devant l’indifférence du directeur face à la situation. Mardi, j’ai trouvé l’école super chaude et humide quand je suis entré, et il y avait un message au sujet de l’épidémie rappelant que le masque n’était pas vraiment l’arme la plus efficace mais que toutefois les professeurs porteraient le masque, expliquant aussi qu’un humidificateur ainsi que l’air conditionné maintiendraient une humidité élevée et une chaleur constante afin de réduire, si cela était nécessaire, la durée de vie du virus. À côté, il y a les lingettes alcoolisées qu’ils peuvent prendre pour se nettoyer les mains.

La secrétaire, elle, tourne régulièrement pour désinfecter les pommeaux de porte. Visiblement, pendant les classes.

La question de l’efficacité de toutes ces action n’est pas le point central même si bien sûr on limite les risques. Ce qui est important, c’est le sentiment de confiance. Je me sens beaucoup plus à l’aise pour moi, je me sens plus à l’aise face à mes étudiants.

De son côté, le gouvernement japonais a, par son inaction, créé un sentiment de panique diffuse qui va mettre du temps à s’estomper. Depuis la semaine dernière, suite à des rumeurs venant de Hong-Kong, la population s’est ruée sur le papier toilette et les mouchoirs en papier, un phénomène qui s’est accéléré avec l’annonce de la fermeture des écoles. Personne ne comprend bien ce qui se passe et le doute est très élevé. Il flotte donc une atmosphère étrange, les rues à Ginza étaient vides quand j’y suis passé ce lundi.

Moi, je me suis contenté de faire un stock de pâtes, de légumes surgelés, et je pense que j’en rajouterai une couche ce soir ou demain soir. Je redoute une fermeture de tout dans la semaine qui vient, en gros, à partir du moment où le gouvernement va enfin se décider à agir, c’est à dire à tester les personnes qui voudront l’être.

Je crains en effet une situation à l’italienne où le virus a semble-t-il circulé durant plus d’un mois sans avoir été surveillé, avant que ne commence à exploser le nombre de personnes malades. L’inaction du gouvernement japonais risque d’aboutir au même résultat, et sa tentative de dissimulation tournera alors en scandale sanitaire et politique majeur, exactement comme cela s’est produit avec le Diamond Princess. En pire, car dors et déjà les erreurs se sont accumulées, et parce que le virus va frapper le coeur même de son électorat. Les vieux.

Chaque jour, cette épidémie se révèle comme la goutte d’eau, le truc qu’il ne fallait pas. Le midi, parfois, j’achète du pain chez Paul pour déjeuner à la gare où je travaille. Les gaufres sont des demi-gaufres mais ça ne les empêche pas de coûter deux fois plus cher. Et tout est comme ça. Récemment, la taille de tout diminue. Une part de quiche, chez Paul, ce doit bien être un douzième de la quiche, la taille est minuscule, mais ça avoisine les 4 euros. Ils doivent se faire énormément d’argent. Et puis ils ont leurs recettes originales, ils recouvrent les pains au raisin de glaçage comme aux USA, ils mettent de la cannelle dans les chaussons aux pommes, ils font des croissants trempés dans du chocolat, les sandwichs autrefois plutôt bons sont maintenant remplis de margarine et ils rajoutent ensuite de la mayonnaise.

Quand j’achète mon pain, je regarde ça, cette simili-boulangerie française, et au même moment la vendeuse me parle avec son langage de robot, ces trucs de simili-politesse, « c’est bien ce que vous voulez » (yoroshii des ka), qu’elle déblatère comme une machine, c’est même pas poli, c’est simplement mécanique, et j’ai envie de lui dire « ta gueule », et une fois j’ai lâché à voix basse un « je peux plus les blairer », elle m’a regardé, la moitié du visage cachée par son masque, petite paire d’yeux sans expression comme la plupart des vendeurs, elle n’a pas pigé bien sûr, j’ai pris mon sac et je suis parti.

Je sais bien que ça va me passer, et il faut que ça me passe. Ils ne sont pas responsables de ce qu’ils sont, c’est moi qui suis responsable. Eux, ils sont comme ça leur chante, et bien qu’ils ne se supportent pas entre eux – il n’y a qu’à voir les airs de dédains appuyé de la plupart des clients devant les vendeuses et les caissières dans les supermarchés-, c’est eux que ça regarde. C’est leur pays, et moi, je n’y ai pas le droit de vote, et si je me permets une quelconque remarque, je me buterai sur le tatemae, le « cause toujours », qui la plupart du temps ressemble beaucoup plus à un visage bovin, vide de tout sentiment apparent mais que j’ai appris à déchiffrer.

C’est sensé rendre les rapports plus doux, c’est à mon avis généralement une marque de mépris extrêmement sophistiquée. Je ne sais pas comment ils peuvent, eux, le ressentir, se retrouver à parler dans le vide, l’autre qui n’écoute plus, qui a fermé son cerveau avant de conclure par un « sou nan des ka », la petite phrase que la plupart des étrangers croient être une approbation quand elle signifient un « ah bon » de « politesse » (dédain serait en fait beaucoup plus juste, mais bon). Qu’est-ce qu’ils subissent, alors… Je parle des gens à Tôkyô, bien sûr. Dans l’ouest, à Osaka notamment, ils sont réputés être plus directs. Vivants, quoi.

Le résultat, avec le coronavirus, c’est qu’on rapporte des cas de discrimination à l’égard des personnels médicaux qui travaillent ou ont travaillé sur des cas de contamination. Ah, j’oubliais de préciser où. Des cas de discrimination venant d’autres membres du personnel dans les hôpitaux. On en rapporte aussi dans les écoles, entre professeurs, des parents qui se plaignent que des enfants soient acceptés dans l’école de leurs enfants alors qu’ils habitent dans un quartier où il y a une personne malade ou parce que leurs parents reviennent de Chine.

Et le résultat, c’est qu’en gros, si quelqu’un a quelques symptômes après avoir été en contact avec un porteur du virus, il ira quand même au travail sans rien dire en tachant d’éviter que ça se sache. Pour ne pas être « le premier ». La hantise d’être le vilain petit canard qui sera par la suite et pendant des mois discriminé, méprisé, tenu à l’écart par les autres.

Vous comprenez pourquoi je ne supporte plus ce masque de soit-disant politesse? C’est entièrement faux. Ils se détestent, ils sont généralement incroyablement égoïstes, mais il y a juste que le contrôle social qu’ils exercent les uns sur les autres est terrible. Ce sont les voisins qui s’épient, ce sont les employés qui se jalousent, ce sont les enfants qui maltraitent leurs camarades dans une indifférence totale de l’école. Tout ce qui ne se conforme pas doit être brimé, voilà pourquoi un étranger, quoi qu’il fasse, subira toujours des formes plus ou moins subtiles de discrimination.

Mes étudiants me disent qu’il y a eu en France une réelle discrimination envers les asiatiques à partir du début de l’épidémie, et oui, et j’en ai profondément honte même si cela ne m’a pas surpris. Les Asiatiques sont victimes d’un racisme assez similaire au racisme dont sont victimes les Juifs. On « nous » montre bien souvent les Asiatiques comme des modèles, « ils ne se plaignent pas », « ils sont discrets » et « bien intégrés » « eux ».

Même si les ressorts sont différents, le philosémitisme et la sinophilie sont assez similaires dans le sens où on « nous » les montre en exemples. Mais à la première alerte, les voilà qui redeviennent des « mangeurs de chiens » voire des « virus »…

Mes étudiants m’en parlent, mais je sais également que les japonais eux-même, en ce moment, discriminent les chinois et désertent le quartier chinois de Yokohama, que certains commerces ont affiché des pancartes à l’entrée « interdit aux chinois » voire « interdit aux étrangers » tout court.
D’ailleurs, les chaînes de restaurants et de bento vont à partir de ce jour arrêter d’utiliser des légumes importés de Chine. Rien de scientifique, juste la bonne vieille xénophobie japonaise, les problèmes viennent toujours de l’étranger… mais quelle bande de crétins…

Je ne veux pas partir du Japon avec un ressentiment, je vais travailler à calmer ma réaction, à la pondérer; après tout, la France est très loin d’être un paradis et son gouvernement est certainement son pire repoussoir avant le prochain qui tel que c’est parti s’apprête à nous faire descendre encore plus bas dans la vulgarité, la médiocrité, la xénophobie et la violence politique, et je sais également que les français ne sont pas exempts de défauts, qu’ils sont devenus incroyablement agressifs, que Paris est devenue incroyablement sale et que malgré toutes les critiques que l’on peut faire de la gestion de la ville par Anne Hidalgo ce n’est pas elle qui en est responsable, que la France s’enfonce dans une sorte de nombrilisme morbide où toute pensée un peu nouvelle et qui aurait éventuellement été discutée librement il y a encore trente ans est désormais mise au pilori par des médias convertis à une idéologie sécuritaire, populiste et conservatrice, que la culture dominante est médiocre et mercantile…

Mais au moins je peux y « travailler », m’y exprimer, oeuvrer à changer les choses, à les faire meilleures et même s’il en est qui remettront en cause mon appartenance au corps civique qui fait la France, je connais et les codes, et les référents qui me permettent de réfuter ces assertions car non, j’ai bel et bien toute la légitimité de m’exprimer en tant que français même si c’est un combat, et que c’est un combat aussi face à un état qui clame ma légitimité sur le papier mais n’en assure finalement pas le plein exercice voire place cette légitimité dans la balance quand cela arrange son agenda, aidé en cela par les chroniqueurs évoqués plus hauts.

La liberté est un combat, et ce combat ne me gène pas.

Ici, c’est simplement vain. Ici, je ne sers à rien. Je distrais mes étudiants de l’incroyable monotonie de leur vie, ailleurs, je suis invisiblement visible. Il y a au Japon des dizaines de milliers de couples mixtes. À la télévision, aucune série ne rend compte de notre existence, juste une série au titre évocateur et bien entendu remplie de clichés, « mon petit ami est un étranger ». Rien que le titre, ça sent l’exploration ethnographique dans une réalité parallèle qui méritait d’être étudiée, non? Pour le reste, à la télévision, il y a quelques étrangers invités régulièrement au titre qu’ils sont des étrangers, de véritables bouffons qui ne réussissent que parce qu’ils sont des crétins. Et puis les autres sont réservés aux « programmes de langues », le ghetto habituel au Japon.

Je peux plus les blairer… Ce n’est pas une question d’individu, c’est le machin qu’ils font ensemble, la société japonaise.

Bon, j’arrête là. Ça a l’air de me prendre le choux, mais en fait non, heureusement. Mes sens sont un peu exacerbés en ce moment, c’est la faute à ce satané virus mais sinon je parviens à très bien gérer ce sentiment de ras-le-bol. J’ai fixé une limite, je veux rentrer en France. J’ai défini une méthode, me lever plus tôt le matin et écrire. J’ai quelques objectifs, je m’y tiens. Ce ras le bol n’est que contingent.

Par moment, je revois Paris un dimanche d’hiver, et soudain pour rien au monde je ne voudrais rentrer en France. La grisaille, le froid, la pluie. Cette tristesse. Un peu comme maman, je n’ai pas que de beaux souvenirs à Paris, je dois aussi surmonter cette appréhension. Et à cela aussi je vais y parvenir. Je finirai par pacifier mon rapport au Japon d’un côté, et neutraliser mes sentiments vis à vis de la vie en France. Il le faut, car sans cela je m’enfermerai dans une illusion.

Voilà pourquoi ce qui compte est que je recommence à écrire, à donner à mes journées un autre sens que celui de mon gagne pain et à ma vie autre chose qu’un enfilèrent de journées.

Ça ira.

J’ai fait quelques changements, notamment les polices de caractère, j’espère que le site est un peu plus lisible.


Commentaires

3 réponses à “J’peux plus”

  1. Hello Madjid ! Eh ben, ça n’a pas l’air d’aller au mieux !
    Le c-virus c’est une grosse grippe (épidémie de grippe en cours, d’ailleurs, passée à la trappe médiatique en France, qui a déjà tué plus que le corona). Ça faisait un mois que je n’avais pas allumé la télé (française), et on ne parle que de ça : il faut éteindre la télé, c’est du lavage de cerveau – c’est « viral » : c’est idiot (comme si il ne se passait pas des choses bien plus importantes dans le monde ; mais que peut-on y faire, que peut-on en faire ? pas grand-chose de toute façon). Enfin bref.
    Remarques de tes étudiants : Dans les news japonaises (qu’intéressent particulièrement les expatriés japonais en France), accent très marqué sur les discriminations dont sont l’objet les Japonais, ces derniers mois (d’abord des attaques ciblées de gangs, puis le corona virus) : ce qui est intéressant dans ces deux cas, c’est que cela fasse la une de Yahoo.co.jp News et Cie, alors que ce sont des faits divers repris par des correspondants que quelque décideur a choisi de mettre en exergue (de leur aveu, ce qui fait la une ce n’est pas ce qui est important, mais ce que les gens veulent voir (confort, nombril), ce qui fait vendre, à savoir la discrimination envers soi, déclencheur de haine et de repli : la faute à l’étranger, bien sûr (pour faire simple et donc un peu faux)).
    Paris c’est ce que tu dis : la grisaille, la pluie, c’est morose, et c’est agressif en permanence, les gens te chient dessus, littéralement ou pas, et on ne peut rien dire, sinon on t’insulte ; c’est une autre forme d’égoïsme, totalitaire, comme un rouleau compresseur : c’est encore pire qu’au Japon (où comme tu dis très justement le contrôle diffus de l’un sur l’autre est terrible, et efficace).
    Le nouveau site est très lisible !
    Allez, cheers ! No pasarán !

    1. Avatar de Madjid Ben Chikh
      Madjid Ben Chikh

      Bonjour et merci pour ce commentaire.
      Climat étrange ici, une ambiance qui plane.
      Oui, l’agressivité en France est le truc que je redoute le plus, je n’en ai plus l’habitude. On a toujours été râleur mais le trait s’est forcé avec les ans. Et pourtant, ce petit quelque chose de vivant me manque. Et la bouffe, tu ne peux pas imaginer comme la bouffe me manque…
      Bonne journée,
      Madjid

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