Quelques excuses…

J’en ai assez de faire du Suppaiku. Je suis Suppaiku. Alors je ne sais pas quoi trop écrire.
Je réfléchis beaucoup. De temps en temps de lointains souvenirs refont surface, comme ce soir alors que j’étais avec Jun. J’ai pensé à une autre époque, tiens oui, quelle époque c’était, et puis à un gars à cette époque là, et puis la pensée est partie aussi vite qu’elle est venue. J’étais avec Jun, et je crois que je l’aime très fort. Des fois c’est la lumière, ah, la lumière à Tôkyô… Des souvenirs de mon enfance, des vacances d’été, le soleil quand j’allais dans la Sarthe en août après avoir passé juillet à Pontault, ah, cette lumière de l’été, mais alors ici, comme elle est intense quand elle est là.
C’est amusant, moi qui critique toujours tout, mais comment dire, j’aime Tôkyô. La ville est moche et les gens font la gueule quand ils ne se marchent pas dessus en sortant des wagons, mais ils savent être aussi plus souriants. Bref, comme je suis bien ici… J’ai vu ce soir une vieille dame qui posait sont portefeuille sur une tablette, avec sa monnaie dessus, peut-être 7 ou 8,000 yen, le temps de remplir son sac avec les courses qu’elle venait de faire. On est bien, ici…
Je suis allé à la gym cet après midi, ça me fait du bien, et puis je vais bien finir par m’y faire des copains, qui sait ?! C’est ce qui me manque le plus, ici, les contacts humains. On ne remplace pas aisément les amis drainés par les ans.
NOVA accumule beaucoup de difficultés financières et cela devient inquiétant, cela me fait réfléchir également. Mon ancienne collègue Odile m’a parlé d’ambition, que dois-je en penser ?! Les étudiants eux ne changent pas. Il y a celles et ceux que je retrouve avec plaisir, il y a celles et ceux que je ne supporte plus. J’apprécie par contre toujours autant mes collègues.
J’aime aussi le quartier où je travaille, Ginza. Pour le travail, en fait, c’est idéal. J’ai repensé à ce que m’avait dit Maruchan : sa vision de Tôkyô et de la vie à Tôkyô sont justes. C’est marrant, il y a une élève qui le connait.
Je suis dans mon lit, il fait très chaud, il est tard. J’organise de savants courants d’airs qui raffraichissent la pièce : il est hors de question, en tout cas pour le moment, d’utiliser l’air conditionné.
Je ne regarde plus la télévision, son spectacle est affligeant et les informations sont indescriptibles, incomparables pour leur pauvreté. Il y a bien la NHK… mais quelle tristesse, cette chaine. Quand je me laisse aller à regarder la TV, c’est bien sûr les informations du soir 報道ステーション/Hôdo-station sur 朝日テレビ/ Asahi TV. Ce sont des informations « de gauche », enfin, pour le Japon. Mais il n’y a rien à faire, les coupures pub dans le journal me gènent.
Je me suis plaint de mes voisins qui ne séparent pas les ordures. L’un d’eux s’était plaint après que j’eu fait du bruit par inadvertance, une fois, à 2 heures du matin. Pas un petit mot, non, une plainte au propriétaire. Je renvoie l’ascenceur : c’est le même…
Demain la pluie, le 梅雨/Tsuyu arrive, il est sur Kyûshu. Il parait que cette année il ne durera pas longtemps… Le beau temps persistant a un grand avantage : je me gave de fruits et de légumes dont les prix sont, en tout cas dans mon quartier, terriblement bas en ce moment.
Je parviens à faire des onigiris !


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