Decadi 30 Pluviose 217, micros changements, suite…

version relue, corrigee et amendee. Desole pour la pietre qualite de la redaction, hier -Suppaiku

A partir de demain nous entrons en Ventôse…
Autrefois, les ouvriers profitaient de leurs dimanches pour bricoler, jardiner (ah, ces parcelles de terre en périphérie, les jardins ouvriers). Leur quotidien manuel rencontrait ainsi leurs racines rurales. On recyclait beaucoup et on jetait peu : la faiblesse du niveau de vie se trouvait-elle ainsi compensée par l’ingéniosité. Cette activité tenait également lieu de loisir, de passe-temps gratuit bien plus intéressant que n’importe quel club de gym…
Moi, je ne suis pas un ouvrier. Je pourrais bien faire un peu de couture, retoucher ceci ou cela, mais je n’ayant pas de machine à coudre et je vous assure qu’à la main, c’est quand même un peu fastidieux, faire une chemise, retailler un pantalon… Alors, je passe mon temps sur mon ordinateur essayant de nouveaux styles pour mon blog, pour mon site. Je suis à la recherche de quelque chose qui soit à la fois simple et élégant. Ça prend un temps fou, faire, défaire, bidouiller des lignes de codes sophistiquées auxquelles je ne comprends pas grand chose, mais c’est comme ça : j’aime ça. C’est MON blog, MON joujou, dont je fais ce que je veux. Il m’aide ainsi à me redéfinir moi-même, à me repositionner, à renoncer à certaines illusions. Comme ce blog, je suis en reconstruction. Vous pouvez voir que l’image a radicalement changé encore une fois : je ne sais si j’en suis très satisfait. J’ai également créé un blog pour écrire et publier en direct. Je ne vous le montre pas car le premier épisode est truffe de fautes d’orthographe/de frappe, et j’ai repéré également quelques fautes de style qui ne me plaisent pas du tout; mais je pense vous livrer le premier épisode de Fleur de faubourgs d’ici demain soir et continuer ainsi au rythme d’un par semaine.
Je ne suis sorti de chez moi ni hier (occupé) ni aujourd’hui. Il fait froid, il y a les pollens et comme je vous l’ai dit j’ai beaucoup à faire, C’est du travail, et ce travail est pour moi.
J’en suis désolé : j’ai remis la publicité, Après tout… Je l’ai faite discrète mais visible. Les lecteurs n’ont plus qu’a cliquer dessus…
Par ici, on se demande si l’espèce de truc qui se prétend « premier ministre » va enfin se casser, arrêter, se rendre, abdiquer, s’auto-dissoudre, tomber dans un escalier – que sais-je…! Son parti se rebelle devant les sondages calamiteux donnant 79% d’opinions défavorables et le PLD battu aux prochaines élections, l’opposition s’impatiente pendant que le pays sombre dans une crise économique dont on constate tous les jours la profondeur. Le ministre de l’économie a démissionné après l’histoire de la conférence de presse en Italie qui ajouté encore un peu plus de confusion et de doutes sur les compétences de ce gouvernement. Fukuda, l’homme qui marchait tout le temps sur les écrans de TV, au moins, était correct, il savait péter avec retenu. Même son prédécesseur, le très balladurien Abe, avait la classe aristocratique de celui qui pète en faisant un petit sourire discret qui recueille toutes les excuses. Aso, lui, appartient au groupe de ceux qui pètent fort un pet nauséabond en accusant leur voisin et son régime alimentaire.
Chez vous l’actualité semble déprimante et ce n’est pas le nouveau gouvernement israélien qui va améliorer le tableau… Obama, lui, s’est mis dans la tête d’envoyer des troupes supplémentaires en Afghanistan alors que 44 états fédéraux sont au bord de la banqueroute, quel con ! Perdre deux guerres c’est mieux que d’en perdre une. Ça complète le tableau, avec son plan de relance fait pour plaire aux Républicains que ça a remis en selle. Ils se sont même fendus d’un très bien senti « change that we can not believe in » (reprise au negatif du slogan d’Obama) : tous les sondages montrent que leurs critiques ont touche. On va dépenser VOTRE argent. Toujours sur le très intéressant site de TB (je dévore beaucoup d’informations…), Joe Bageant cite Tocqueville pour expliquer comment les Américains sont dénués de toute notion d’ »intérêt commun ». Le débat sur le plan de relance en est une typique illustration. Et je me suis dit, la semaine dernière, que finalement, si la crise des années 30 et le chômage avaient frappé plus de 25% de la population, c’était en revanche plutôt la belle vie pour les rentiers et les classes moyennes puisque l’ensemble des prix s’effondraient. C’est à leurs équivalents contemporains que les Républicains s’adressent, à ceux qui veulent profiter de l’aubaine, comme on dit. Des maisons en Floride vendues un tiers de leur prix d’achat, il y en a plein… Je doute en revanche qu’Obama continue d’être écouté par les 30/40% de la population qui a peur de perdre les quelques miettes qu’on leur avait laissées ces 30 dernières années. Pourquoi donc ces 225 milliards de baisses d’impôts ? Cela n’aurait pas été mieux dépensé en construction de nouvelles écoles, en crèches, bibliothèques, dispensaires, en modernisant les chemins de fers,… ? Il y a deux fois plus de baisses d’impôts que d’investissements; or, en période de crise, on thésaurise, donc cela n’ira pas à la croissance sans pour autant soulager les banques dont les besoins sont quand à eux supérieurs à 5,000 milliards de dollars, alors que les infrastructures, elles, sont visibles : elles améliorent la vie des « contribuables » des classes moyennes et donnent du travail à ceux qui n’en ont plus et qui pourront ainsi rembourser leur crédit, améliorant d’autant la qualité des actifs dits « toxiques ».
Je sais, je fais une démonstration de keynésiennisme de base. Partout, on nous a bassiné avec un retour à Keynes, mais je ne suis pas si convaincu de son retour, il faut voir… Car si Obama est Keynésien, alors nul doute que Roosevelt était Marxiste-Leniniste… (!) Que l’on parle de toutes les lois sociales, des allocations financées par l’impôt, des emplois aidés dans le cadre des « grands travaux », des centres d’éducation pour adulte (ayant profité principalement aux populations noires de grandes villes), des premieres grandes voies d’autoroutes,… ), on parle en fait du New Deal, de Roosevelt. Obama et ses « malheureux » 120 milliards d’investissements, quand les besoins sociaux sont gigantesque et le trou financier est d’environ 5,000 milliards… je ne trouve guère trace de Keynes la dedans. Quand on est Keynésien, dans une telle situation, on injecte en masse pour vraiment réamorcer la pompe rapidement. On peut toujours augmenter les impôts des plus aisés par la suite pour accélérer le remboursement de la dette (mais comme c’est une dette a taux très faibles et que le croissance recréé de l’inflation, la dette a tendance à diminuer naturellement d’elle même…). Hélas, l’un de ses principaux conseillers est Larry Summers, ministre sous Clinton et champion démocrate de la dérégulation. Obama est bien parti pour être, comme Thatcher, une preuve paradoxale. Thatcher a gouverné aussi efficacement qu’un homme, et elle est de ce point de vue un exemple pour toutes les femmes, si souvent cantonnées au rang d’assistantes sociales en raison de leurs ovaires. Thatcher a fait une guerre, laisser mourir des militants de l’IRA, cassé le syndicalisme le plus organisé d’Europe.: elle s’est ainsi montrée aussi réactionnaire et impitoyable qu’un homme. Obama sera t’il LE noir qui démontrera qu’un noir directement issus de l’immigration africaine peut être aussi grand président qu’un blanc tout en faisant la même politique en faveur des classes moyennes supérieures désormais composites et métissées, reconduisant le même consensus social entre elles et la grande bourgeoisie. Un consensus reaganien, modernisé et en couleur.
Certes, il ne fait que commencer son mandat, et le New Deal ne s’est pas fait en un jour. On parle même de 3 ou 4 New-Deal, le premier « d’urgence », consensuel et élaboré avec les banquiers, puis le second, plus social, puis un troisième qui provoqua la fin du consensus « modéré », puis le quatrième, le « vrai » (celui qui fait monter des larmes aux yeux des « liberals », la gauche américaine), après les élections de 1936, avec son lot de lois sociales et syndicales. On verra bien comment se déploie la présidence Obama. Mais je vous avoue qu’on a du mal à imaginer le même gauchissement progressif, car en fait, le « gauchissement » du New-Deal est du à la précarisation de pans de plus en plus importants de la population après le krach de 1929… Et on revient à ce que je vous racontais hier : le New-Deal déploya ses « bienfaits » dans les années 50, longtemps après. Mais ceux qui vécurent sa mise en place le vécurent dans le chômage, la misère et les bidonvilles en bordure de New-York…
Allez, je ferme le café du commerce.
De Tokyo,
Suppaiku


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