Il pleut sur Kyoto, donne moi la main, le ciel de Kyoto, rend mon coeur chagrin…

Une belle journee aujourd’hui, melancolique comme je les aime, a l’image du temps, pluvieux et doux a la fois. Et finalement tres agreable.
La journee s’est deroulee tranquilement, sans precipitation. Je passe pas mal de temps dans les librairies, recherchant quelques manuels pour le JLPT de cette annee mais aussi le suivant.
J’ai developpe des photos, je suis assez content de ces quelques images de Tokyo qui ne remplaceront pas celles que j’ai perdues, mais qui en sont d’autres, et d’un autre style.
J’ai envoye un mail a quelques amis, et comme toujours je le partage avec vous.
« Il fait novembre aujourd’hui. On a sorti les parapluies. Mais il fait doux aussi. Je bois un cafe a la terrasse d’un Starbuck. Il fait bon. Si j’etais poete, et s’il n’y avait pas le travail, je crois que mon mois prefere serait novembre. A Paris la lumiere devient plus vive et tranchante. Mais j’aimerais bien decembre aussi… A Kyoto, le temps se fait plus lent. La pluie va bien a cette ville aussi. Je suis heureux d’avoir mon DVD de Barbara a mon retour, c’est vrai, « quel joli temps »(novembre). Je ne fais pas comme l’an dernier: j’ai donne mes pellicules a developper et scanner. Je vais me payer des cours particulier de japonais: j’ai assez peu pratique finalement, je fais partie de la race des timides qui ont besoin d’une societe pour parler. Et comme les Japonais sont comme moi et que je ne frequente pas les trucs de djeunes… Cela etant je pense en japonais, je redecouvre du vocabulaire et des structures grammaticales. L’ennui avec les Japonais est que si on leur parle en japonais, ils se mettent a parler a toute allure… J’ai vu hier de tres beaux obi (ceinture de kimono, qui forme un gros noeud dans le dos) de l’epoque Taisho (1912-1925). Couleurs vives et tres grand raffinement des motifs, brodes. J’ai recu un mail d’une amie, Joelle, qui profite d’une invitation de son ami a une conference a Tokyo pour venir: nous rencontrerons nous? Elle compte faire un saut a Kyoto… Dedicace a Alain! Qu’est-ce qu’il pleut mais qu’est-ce qu’il fait bon. »
Et voila. Je crois que tout y est dit! Le DVD de Barbara je l’ai eu en tete tout l’apres midi, mais c’est avec mon autre cadeau, Anne Sylvestre, que j’ai traverse Teramachi, en sifflant et, avec mon beret, en me sentant terriblement Francais: un ricain ne pourrait, lui, siffler que de la country, Dolly Parton, un truc dans le genre « gros buveur de biere au whisky a la sauce Barbecue »… Moi, je sifflais Eleonore, une tres jolie chanson, la nostalgie, toujours la nostalgie, les promesses, non renues, les amours decues… une jolie chanson francaise, c’est toujours un peu la meme chose, je t’aimais mais tu ne m’aimais pas, et puis tu es parti, sans me dire au revoir, par un froid matin d’hiver, je m’en souviens bien, les enfants a cote faisaient des boules de neige, et se tenaient la main, et se tenaient la main…
Et puis Nantes m’est revenue, Le jour ou tu viendras, etc, toutes ces chansons de Barbara que j’aime et qui m’attendent bien au chaud a la maison… Le calme de Kyoto est vraiment bienfaisant. Et j’ai pourtant en meme temps le sentiment d’etre dans la banlieue d’une grande ville de province (Osaka). C’est dire… mais ce calme est si rare, et puis l’histoire ici inspire tellement : vestes et chemises en tissus de kimonos, creations contemporaine a base de calligraphie et de papier precieux, vases melant des techniques divers au resultat apparament desordonne et, a bien y regarder, terriblement complexe et precis – ceramique degoulinante, plis de la terre, forme avachie… un resultat souvent inattendu, extremement raffine quand on apprend a regarder ces formes irreguliere comme une possible perfection.
Bon, il est tard, et je suis fatigue. A bientot.


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